Les Kogis
- Isabelle DEAT
- 23 sept. 2019
- 3 min de lecture

Bonjour à tous! Info du moment : la cure de rentrée se prépare ! Vous pourrez venir chercher vos paniers (petit déjeuner et dîner) du dimanche 29 septembre au vendredi 4 octobre. Les inscriptions sont en cours et se font par mail : i.deatnaturo@gmail.com.Tarif : 6 jours : 110 € • 5 jours : 95 € • 4 jours : 80€
N'hésitez pas à me joindre pour plus d'info ! Des infos plus précises seront envoyées aux curistes Mais à tous un seul mot : MACHER ! MACHER pour améliorer votre digestion. Et de mâcher à dent il n'y a qu'une bouche qui annonce le thème de mon billet. Il y a quelques jours, je suis allée à une conférence sur les Kogis, un peuple d'Amérindiens qui vit en Sierra Nevada de Santa Marta, une région montagneuse (jusqu'à 5800m d'altitude) de Colombie avec une végétation généreuse. Vous les avez peut être vus lors d'une émission de Frédéric Lopez sur France 2, avec Thomas Pesquet ? Eric Julien le fondateur de Tchendukua et animateur de la conférence a voulu à l'aide de petits jeux nous initier à la culture des Kogis - qu'il connait bien - ... enfin il a voulu ouvrir un peu plus notre conscience sur le respect des uns envers les autres, par l'écoute, l'échange, le silence et même le regard. Une conférence qui vous ouvre à la réflexion ... L'invitée de l'association Tchendukua était Judith Nuvita, la première femme kogi à avoir quitté son environnement pour étudier la dentisterie. Sortie major de sa promotion, elle nous a raconté son histoire. Les kogis vivent en communauté. Ils sont respectueux les uns envers les autres et sont en parfaite harmonie avec la nature. Ils ont les héritiers d'une culture ancestrale, descendants des plus grandes civilisations d'Amérique Latine. Chargés d'une perception intuitive et de connaissances supérieures, ils sont investis d'une mission; celle d' aider "les petits frères" (nous). Nous aider à retrouver une prise de conscience salutaire pour l'ensemble de l'Humanité. Coopération ambitieuse et qui peut aussi ébranler leur véritable mission. Ils ne disent jamais "je" mais "nous". Chacun est à l'écoute de l'autre. Ils débattent ensemble des problèmes de la communauté et chaque membre écoutera l'autre sans l'interrompre. A la fin de la séance, un kogi statuera par "nous avons décidé...". Le concept de Zigoneshi régit leurs échanges basé sur le troc : "je te donne, tu me donnes ..." Les mamos, leurs chefs religieux sont interrogés avant toute décision à prendre. Ainsi Judith avant même sa naissance avait été pressentie pour une mission particulière. Ses parents ont été accompagnés tout comme elle dans ce projet. Toutefois, elle n'a jamais quitté le lien avec sa tribu et quand elle rentrait, elle devait reprendre les mêmes activités que les autres femmes, en particulier le tissage. Elle avait d'ailleurs son ouvrage avec elle, lors de la conférence et s'est mise à tisser lors du visionnage d'un document. Le tissage fait partie intégrante de la vie des Kogis. L'homme prépare la matière 1ère à partir de grandes feuilles, les femmes filent puis tissent des sacs que chacun porte en bandoulière, souvent 2 croisés au niveau du plexus, l'un contenant les affaires courantes (petite pioche, pelle...) et l'autre les effets religieux et précieux. Les hommes tissent les vêtements portés par tous les Kogis. Tisser, c'est tisser le lien les uns aux autres, et le lien avec la nature. Pendant ses études, les parents de Judith lui ont interdit de changer de vêtement. Elle portait donc la tenue traditionnelle blanche, tenue qu'elle portait aussi le jour de la conférence; robe blanche et magnifique collier rouge... mais aussi des chaussures ! Judith a donc fait ses études et est diplômée en dentisterie. Un dentiste français a croisé son chemin en Colombie et a été étonnée de la façon dont elle travaillait et du matériel qu'elle utilisait. Après un échange dans son cabinet il lui a proposé du matériel plus adéquat et plus léger pour se déplacer dans les villages en montagne. Judith, pratique de manière inter-culturelle pour que les connaissances indigènes et non-indigènes puissent s'articuler de façon positive, et sans nuire. Prochain billet, je vous parlerai des dents et de leur symbolique chez les kogis et sur d'autre plan • Bonne journée et à bientôt